L’Aikido un art martial contemporain
L’aïkido fait parti des arts martiaux japonais ou budos (voie du guerrier). Son fondateur UESHIBA Moriheï (14 décembre 1883-26 avril 1969) a consacré sa vie à l’approfondissement des arts martiaux (budos) et des pratiques spirituelles. Les grands courants spirituels orientaux ont marqué la pratique : shintoïsme, boudhisme, confucianisme et taoïsme.
Le terme Aïkido apparaît en 1942. Le centre mondial de l’aïkido : Aïkikaï- Aïkido so humbo est enregistré en 1948. Il est introduit en France à partir de 1951 et aujourdh’ui il compte plus de 50 000 pratiquants. Traditionnellement, l’aïkido est avant tout une pratique qui s’inscrit dans une lignée. Ainsi, dans notre école (ryu), nous suivons l’enseignement de Maïtre (senseï) T.K. Chiba.
Au fur et à mesure de la pratique la compréhension de cet art évolue et mature. Cependant, celle-ci s’articule toujours selon les trois termes qui le composent aï-ki-do que l’on peut traduire presque littéralement par « chemin de l’unification de l’énergie »
Selon T.K.Chiba senseï : « le côté philosophique des arts martiaux est à la base une dialectique. C’est une voie/discipline qui traite de deux forces opposées, c’est-à-dire Moi contre Lui (ou Elle), dominer ou être dominé, tuer ou être tué, la vie ou la mort, dont la présence crée une tension dynamique. C’est seulement lorsque la situation de conflit peut être résolue de manière créative et constructive, qu’une reconnaissance mutuelle de co-existence peut-être réalisée et une véritable vénération de la vie atteinte. Voilà la sublime expression du principe Aïki. » (shiun volume 5 n°2).
Cette pratique martiale est non compétitive pour autant elle nécessite une bonne condition physique. Elle peut être débutée dès 7 ans jusqu’à 77 ans sous réserve de présentation d’un certificat médical. Elle comprend la pratique à mains nues (taïjutsu) et le maniement des armes : le sabre en bois ou bokken (aïkiken); le bâton ou jyo (aïkijyo) et le couteau en bois ou tanto. L’étude des armes est essentielle car elle permet d’approfondir les notions martiales de distance et de timing, elle apporte aussi de la précision.
Les techniques d’aïkido s’apprennent sur la défense, il s’agit de canaliser l’énergie donnée au cours d’une attaque . Les attaques peuvent être multiple : saisies, frappes…
Les techniques permettent le contrôle (katamewaza), la projection de l’attaquant (nage waza) ou la combinaison des deux. Leur construction repose sur une compréhension du corps millénaire, elles utilisent toutes les capacités articulaires du corps et mettent en jeu tout le système musculo-squelletique. Les déplacement sont primordiaux dans l’apprentissage car ils permettent le placement par rapport au partenaire, « la prise de son centre de gravité » pour une excécution optimale de la technique. Ils existent trois types de déplacements : l’entrée ou irimi, le pivot ou tenkan et la combinaison des deux.
L’attaquant (uké) apprend également à absorber la technique dans sa posture.
Le défenseur (tori) dans l’application de la technique développe sa coordination en relation avec l’uké, chacun à tour de rôle « forge » l’autre. L’efficacité de la technique n’est pas un but en soi, en revanche une technique parce qu’elle est juste devient efficace. Ce processus qui ressemble à une « forge du corps », transforme par étape vers une fluidité dans l’action. C’est avant tout une pratique qu’il convient d’expérimenter dans un dojo en suivant un enseignement.
LE CAHIER DU PRATIQUANT VOUS PERMETTRA DE VOUS FAMILIARISER UN PEU PLUS AVEC LE VOCABULAIRE DE L’AIKIDO, POUR AUTANT IL NE REMPLACE PAS LA PRATIQUE
Le BirankaÏ
Notre pratique de l’aïkido repose sur l’étude et l’affinement de la conscience martiale développée par T.K. Chiba senseï.
T.K. Chiba shihan 8e dan est un élève direct (uchi dechi) du fondateur de l’aïkido Morihei Ueshiba. Il est né en 1940 à Tokyo, tout jeune il pratique le judo et le karaté Shotokan. Il est admis en 1958 comme uchi dechi au dojo du fondateur, pendant sept ans il s’entraine intensivement. Il arrive en Europe par la France, puis enseigne dix ans en Angleterre (1966-1976), après un passage au Japon, à partir de 1981 il s’établit aux Etats Unis où il fonde la Fédération Américaine d’Aïkido de la région Ouest. Il est alors shihan et 8e dan.
Pour présenter très succintement, notre étude de l’aïkido selon ses termes :ÂÂ cette culture « requiert l’entrainement systématique et l’intégration à la fois des éléments physiques et psycho spirituels de l’individu. » (shiun juillet 2007) L’essence de l’enseignement repose sur une transmission de coeur à coeur « i shin den shin ». Cette étude permet d’affiner les qualités suivantes : l’esprit immuable, la vigilance, la sincérité et il faut souligner l’importance de l’esprit du débutant « shoshin ». (shiun janvierÂÂ 2009).
Le système d’application technique de notre école se base sur cinq piliers de l’enseignement indissociables : le centrage, la connection, l’intégrité, la vitalité et l’ouverture. Il comprend les trois aspects vitaux de la technique que sont : Quand (timing) – Où (espace) – Comment (la réponse).
T.K. Chiba a également structuré un travail des armes tant au jyo (bâton) qu’au bokken (sabre en bois) en cohérence avec le travail du corps, c’est un enseignement complet.
Le Birankaï, les racines françaises de cette école internationale
En janvier 2000, le Birankaï International est fondé afin de soutenir les principes de l’enseignement de T.K. Chiba Senseï dans la communauté des dojos. Lors de la création du Birankaï international, Chiba Senseï souligne que «l’essence de notre activité réside dans la relation Maître-Elève. C’est ainsi que la transmission de notre art devient possible et, à travers cette transmission, les pratiquants sont connectés dans la lignée (Douto). » (Shiun janvier 2003)
Actuellement, l’enseignement est diffusé à travers des dojos qui se regroupent par Birankaï nationaux, l’organisation internationale assure le lien entre tous.
En Europe, la coordination des différents pays se fait à travers l’assemblée des shihans européens (formateurs d’enseignants), le shihankaï. Ce lien s’effectue grâce au site du Birankaï Europe, à la revue Misubi et aux stages enseignants et yudanshas du Birankaï.
Le Birankai France est fondé novembre 2009 par les 7 dojos français du Birankaï : Dai Jyo Kan (Aïkikaï de Bagnols sur Céze); Aïkikaï de Strasbourg, Ann Jyou Kan (Cercle d’Aïkido Parisien), Gen Nei Kan (Aïkikaï de Saint du Gard), Aïkikaï de Cronenbourg, Gen Rei Kan (Uzès Aïkido Dojo), Dojo de Saint Marcel de Carreiret.
Depuis d’autres dojos se sont ouverts : Dojo Aikikai de Colmar, Aikido Strasbourg Métropole, Ryu do kan, le cercle des Lacay So ryu Kan, Aikikai en Cévennes, Aikikai Munster, Sui Sya Kan.
Dojo associés : Cercle d’aikido garennois
Présidente : Anne Ducouret shidoin – Président d’honneur Patrick Barthélémy shihan.