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IAI DO ou IAI BATTO HO ou voie du sabre - l’Aïkido et ses deux roues...

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IAI DO ou IAI BATTO HO ou voie du sabre
Le tableau complet des écoles pratiquées
l’Aïkido et ses deux roues...
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Extraits de l'essai « L’Aïkido et ses deux roues, le Iai Batto Ho et zazen » de Anne Ducouret, juillet 2006.

L'unité dirigée de l'instrument et du corps, le concept de ki ken taï
Le partenaire s’efface au profit de l’instrument, cela favorise l'étude de sa propre coordination. Le Iaï to avec son tranchant condense de l'espace, le sépare. L’arme prolonge les positionnements et les mouvements du corps, cela clarifie les axes et les directions. Ainsi il devient possible de travailler sur les points d'appui; d’associer la mobilité des membres inférieurs à excécution technique menée par les membres supérieur; de coordonner le maniement différent des mains droite et gauche; d’ouvrir l'avant aux perceptions et de mettre la musculature postérieure au service de l'action. Ainsi ce travail du Iaïto participe de façon essentielle à la structuration du corps, à l'épure du mouvement, à la synchronisation de la respiration avec les phases des enchaînements. Ce qui favorise l’extension de soi vers l’extérieur, améliore l’écoulement du ki.
 
La synchronisation de qualités corporelles et "mentales", la notion de zanshin.
A partir de cette coordination corporelle, une efficience se met en place en gagnant en efficacité là où l'on renonce à vouloir énergiquement. Ce lâcher prise laisse la place au développement de cette forme de vigilance indispensable dans les arts martiaux appelée zanshin. Car le départ de toute action réclame non seulement une disponibilité physique mais une vacuité psychique est également nécessaire au surgissement de l’action. Ce potentiel d’action prend toute sa puissance lorsque le corps et l’esprit se synchronisent dans les temps d’ouverture et de fermeture des katas. Cette dynamique donne tout son sens à la pratique des armes, elle la rythme et rend vivante l'extrémité de la lame.
 
Un instrument symbolique de la notion de martialité
L'instrument met en évidence cette caractéristique propre à l'homme qui consiste à avancer nu et la main qui tient l’arme atteste de ce mode spécifique de présence au monde. « En pouvant tout devenir, la main est l’expression de l’universalité qui caractérise l’homme.[1] ». Le Iaï to non seulement représente un objet en référence avec l'art mais il véhicule surtout les symboles liés à l’art martial. T.K. Chiba Senseï utilise le sabre comme métaphore : « Ce qui se rend le Budo unique, cependant, se rencontre dans l’incarnation simultanée et inséparable de l’esprit et du mouvement physique (la technique). Cette étape de la formation est connue comme le Sabre du Non-Mental, ou Sabre de Non-Forme ou même connue comme le Sabre dans un Rêve. C’est seulement quand cette étape est atteinte que l’on considère que son propre art est achevé[2] ». Et cette visée sans but s’approfondie de façon spécifique dans la pratique du zazen.


 
[1] Emmanuel Housset, L’âme et la main, Coédition IAV et revue Conférence, 1996.
 
[2] Chiba Senseï, Structure de Shu, Ha, Ri et pénétration de Shoshin, Sansho, 1989.



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